Illustration: Forces spéciales africaines déployées pour lutter contre le terrorisme islamiste. Photo : Jean-Paul Louis Ney
Au Burkina Faso, une attaque meurtrière a frappé une mosquée à Natiaboani, dans l'est du pays, le 24 février 2024, faisant de nombreuses victimes parmi les fidèles musulmans.
«les terroristes sont entrés dans la ville au petit matin. Ils ont encerclé la mosquée et tiré sur les fidèles qui s'y trouvaient pour la première prière du jour, plusieurs d'entre eux ont été abattus dont un important leader religieux». «Les éléments du détachement militaire et les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP, supplétifs civils de l'armée) ont également été pris pour cible par ces hordes venues en grand nombre» ont commenté les observateurs.
Cette attaque d'envergure, survenue au même moment qu'une autre attaque contre une église catholique, a été confirmée par des sources sécuritaires et locales.
Les assaillants, armés, ont pris pour cible les fidèles réunis pour la prière matinale, tuant plusieurs dizaines d'entre eux, dont un leader religieux important. Les forces de défense locales, ainsi que les Volontaires pour la défense de la patrie, ont également été attaqués, ce qui témoigne de la gravité de l'incident. Les dégâts matériels sont également considérables.
Natiaboani, une commune rurale située au sud de Fada N'Gourma, est régulièrement visée par des attaques depuis 2018. Les djihadistes ont déjà ciblé des mosquées et des imams, en plus des églises et des religieux chrétiens.
Le même jour, une attaque similaire a eu lieu dans le nord du pays, où des djihadistes ont pris pour cible une église catholique pendant la messe.
Au moins quinze fidèles ont été tués et deux blessés lors de cette "attaque terroriste" perpétrée contre une église catholique, dans le village d'Essakane, dans le nord du Burkina Faso, a annoncé le vicaire général du diocèse de Dori, l'abbé Jean-Pierre Sawadogo.
"Nous portons à votre connaissance l'attaque terroriste dont a été victime la communauté catholique d'Essakane-Village, le 25 février 2024, alors qu'elle était réunie pour la prière du dimanche".
Le pape François a réagi aux violences, exprimant sa profonde tristesse et sa solidarité avec les victimes de l'église catholique à Essakane, ainsi qu'avec la communauté musulmane de Natiaboani. Il a souligné que la haine ne pouvait être la réponse aux conflits.
D'autres attaques ont également été signalées ce même jour contre des installations militaires dans différentes régions du pays. Les forces de sécurité ont riposté avec succès, neutralisant plusieurs centaines de terroristes, selon des sources sécuritaires.
Depuis 2015, le Burkina Faso est confronté à une recrudescence de violences djihadistes, attribuées à des groupes affiliés à Al-Qaïda et à l'État islamique. Ces attaques ont déjà causé la mort de près de 20 000 personnes et ont contraint plus de deux millions de personnes à fuir leurs foyers.