Une amitié intime m’avait relié à Cheikh Ali. Il était l’un des derniers membres de la famille Abdul Rasul – célèbre par son trafic des antiquités- à avoir travaillé dans les fouilles archéologiques. C’est à elle qu’on doit la découverte, en 1881, de la cachette des momies au Deir el-Bahari où se trouvaient sauvegardés les trésors des Pharaons dont quarante momies royales, de l’or, de l’argent et des sarcophages funéraires sans pareil. La découverte de la tombe Toutankhamon- dit le jeune pharaon- dans la vallée des rois est dû à l’un des garçon de cette famille qui portait l’eau aux ouvriers qui faisaient partie de l’équipe de l’archéologue anglais « Howard Carter ».Il était tombé sur la première marche de l’escalier qui conduisait à l’entré même de la tombe découverte dans un parfait état avec ses meubles funéraires et les trésors du petit pharaon. Le Cheikh Ali- comme je l’avais déjà mentionné- m’avais parlé du crypte du roi Séthi Ier et m’a amené même à la tombe pour me déchiffrer son secret et m’a demandé de creuser un jour ce lieu pour révéler ses trésors. Tout ce qu’il m’avait demandé c’était de relater cette histoire, une fois le secret de ce crypte dévoilé. J’ai commencé d’abord à enlever les déblais et les grosses pierres qui s’y trouvaient en grande quantité. Nous avons eu recours après à consolider la poutre du crypte par des tiges en acier pour prévenir son écroulement. L’équipe à l’œuvre a réussi à construire une charpente métallique solide pour porter la poutre et les murs sans qu’elle ne dissimule aucun des éléments du crypte : les portails ou les escaliers en pierres.
Il n’ y a nul doute que tous les archéologues qui étaient venus dans la vallée voulaient en premier lieu creuser ce crypte. Néanmoins, la crainte de voir le crypte s’écrouler et le risque d’étouffement à cause du manque d’air les ont incités à revenir sur leurs pas. Maintenant tout a changé tant que nous avons fait l’armature nécessaire au crypte, les tapis en bois nécessaires et les rails de chemins de fer- comme ceux des carrières- pour transporter les déblais et les pierres de l’intérieur à l’extérieur de la tombe. En fait, il est très difficile de dire combien les jeunes gens qui travaillent avec moi se livrent à un travail ardue, La grande surprise c’était les statuettes (dites « chaouabtis ») découvertes à l’intérieur du crypte et qui servaient de répondeurs dans la vie de l’au-delà et remplaçaient leur maître lorsqu’on l’appelait pour commencer à travailler dans les champs de la vie de l’au-delà. A cela s’ajoute les poteries et des fragments de pierres sur lesquelles était gravé le nom de Séthi Ier , sans compter une mascotte en faïence en forme de bateau. Les travaux de restauration ont atteint jusqu’à 90 mètres d’un total de 136 mètres déjà découverts. Nous tentons toujours d’atteindre la fin du crypte et de déchiffrer ses secrets, Nous n’arrêtons pas de nous poser la question si ce crypte assure une fonction religieuse symbolique chez les pharaons semblable à celle des caves du Dieu Osir, gardés par des serpents venimeux comme c’est illustré dans les livres de l’au-delà et que le roi devait traverser pour atteindre la salle de Dieu Osir. Ce qui est vraiment étrange est que les murs de la tombe du roi Séthi Ier portent des illustrations du crypte où nous travaillons actuellement et de ses deux côtés nous trouvons des serpents mythiques à trois têtes qui le gardent et des coffres acheminés vers le fond du crypte.
Peut-être l’histoire que nous a raconté le Cheikh Ali Abdul Rasul, décédé en 1983 est-elle vraie et pourrions-nous trouver la chambre funéraire du roi Séthi Ier au fond du crypte. Moi, je suis sûr et certain que le secret du crypte sera bientôt découvert et que nous l’annoncerons prochainement et relaterons l’histoire du roi au monde entier !