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Afrique

La France et l’Afrique : Quand on veut, on peut !

Le Dialogue

Un partisan du Conseil national de sauvegarde de la patrie (CNSP) du Niger tiennent une pancarte indiquant « La France doit partir » alors qu'ils manifestent devant le Niger et la base aérienne française de Niamey le 16 septembre 2023 pour exiger le départ de l'armée française du Niger. Photo : AFP.

 

Il arrive un moment où les pires arnaques n'arrivent plus à masquer la réalité et c'est bien ce qui arrivera tôt ou tard sur le continent africain. Certains régimes d'Afrique subsaharienne ou bien l'Algérie ne pourront pas cacher indéfiniment leurs errements, leur incurie, leurs gestions catastrophiques derrière le paravent du colonialisme français. Ce colonialisme qui leur sert de soupape de sécurité qu'on va plus ou moins ouvrir en fonction de la situation intérieure. 

La France, tout du moins ses gouvernements de ces dernières années, doit sortir de la sempiternelle et sordide posture de repentance qui donne du grain à moudre tant à différents régimes qu'à des "influenceurs" téléguidés par d'autres nations comme la Russie, la Turquie voire même les États-Unis et la Chine. 
Ce n'est pas la faute de la France si le régime algérien n'est pas capable de créer de la croissance nationale alors qu'elle est très riche, notamment en hydrocarbures. C'est la même chose pour la majorité des pays où, les régimes successifs ont été, soit incapables de développer leur pays dans leur globalité, soit ont confisqué toutes les richesses, laissant la misère la plus crasse parmi les populations. Développement économique, développement social, développement éducatif, voilà ce qu'il manque à ces pays et ce n'est surtout pas la France qui empêche ceux-ci d'exister. 

Le Vietnam est l'exemple même de l'ancienne colonie française qui a su se projeter vers l'avant. Pas un mot contre la France au moindre écueil mais la volonté de surmonter celui-ci. Il est intéressant de comparer la situation économique du Vietnam à celle de l'Algérie pour comprendre l'aigreur de la seconde. 

Aujourd'hui la France doit dire stop. La France doit encore une fois arrêter de se vautrer dans la repentance. La France doit arrêter d'avoir peur des accusations de néocolonialisme. Le France doit changer de paradigme dans son approche sécuritaire et économique, comme elle doit revoir ses alliances et son approche de la Francophonie. Le Maroc, l'Égypte, la Côte d'Ivoire, Djibouti doivent être les pays sur qui s'appuyer dans un premier cercle, sans négliger les rivages de l'Océan Indien et de la Mer Rouge. Certains dirons "qu'à vouloir être partout, on n'est nulle part", je leur répondrai que « quand on veut, on peut ! ».