La malédiction des Pharaons fait l’objet d’un grand nombre de lettres qui me parviennent, tous les jours, d’un grand nombre de personnes qui y croient alors que moi je n’y crois pas.
Dans sa lettre, Mounir Wahby d’Australie me dit : « On reconnaît l’existence de la malédiction des Pharaons qui nous ont légué la science, la culture, la civilisation antique et des trésors inestimables qui offrent à leurs descendants la prospérité de l’emploi, du tourisme, de l’entretien des antiquités et la passion de la découverte. Elle s’étend à tous les autres pays qui détiennent dans leurs grands musées des antiquités égyptiennes ainsi qu’aux universités de par le monde qui enseignent l’égyptologie. Est-ce, après tous ces bienfaits, l’on pourrait parler de la malédiction des Pharaons ? ou n’est-elle que de simples accidents ??? » A cela s’ajoute le commentaire de Dr. Magdy Aboul Saoud du gouvernorat de Mansoura qui soulève la question : « l’idée de la malédiction des Pharaons est-elle donc crédible ? Comment l’expliquez-vous ?
Il est bien connu que l’idée de la malédiction des Pharaons s’est répandue après la découverte de la tombe de Toutankhamon. Surtout après que Lord Carnarvon en accorda les droits de publication au quotidien « London Time » que plusieurs journalistes de l’époque en ont parlé. Cette expression a été inventée en 1827 lorsqu’une journaliste anglaise nommée « Jane » a écrit une histoire sur les momies. Plus tard la jeune romancière américaine « Louisa May Alcott » a publié, en 1827, son roman intitulé « La pyramide perdue » ou « La malédiction des Momies » où l’on trouve le héros utiliser une partie du corps de l’un des prêtres en tant que flambeau pour éclairer son chemin à l’intérieur de la pyramide ; il y trouve un coffre d’or où étaient rangées trois graines étranges. Il emporta le coffre avec lui à son retour en Amérique et sa fiancé les a plantées et porta leurs fleurs le jour de son mariage; mais à peine a-t-elle senti leur parfum qu’elle succomba au coma et ne s’éveilla jamais. A la fin du mois de février 1923, « Lord Carnarvon » a été piqué par un moustique alors qu’il se rasait. Son sang s’est alors empoisonné et il meurt le 5 avril 1923, à peine 5 mois après la découverte de la tombe. C’est à cette époque où il était malade dans sa chambre à l’hôtel « Shepherd » au Caire que l’histoire de la malédiction a été répandue par la journaliste « Marie Corelli » qui a prétendu posséder un livre arabe rare qui parle de l’histoire égyptienne des pyramides. Elle a allégué que la mort de « Lord Carnarvon » ne pouvait pas être uniquement due à la piqure du moustique et qu’il y avait nécessairement une autre cause.
Les journaux de l’époque ont donné cette fausse traduction des textes inscrits sur la tombe dont ceux de la cabine d’or où se trouvaient les vases canopes du roi Toutankhamon : « Ceux qui pénétreront dans la tombe sacrée recevront aussitôt la visite des ailes de la mort. » Une autre traduction erronée a été donnée du texte se trouvant sur la statue du dieu funéraire « Anubis », trouvée à l’entrée du trésor de la tombe : « Je tuerai quiconque franchira ce seuil et passera à la partie royale sacrée. » La mort de nombre de personnes rattachées à la découverte de la chambre funéraire du roi Toutankhamon et survenue aussitôt après, a confirmé l’idée de la malédiction qui a généré une croyance massive. C’est celle de l’assistante même de Carter qui travaillait à ses côtés lors de la découverte de la tombe et d’un autre égyptologue français qui l’accompagnait. A cela s’ajoute celle d’un radiologue appelé par Carter pour effectuer une radio sur la momie du roi et qui trouva la mort alors qu’il était en chemin pour l’Egypte.
Pour toutes ces raisons, l’idée de la malédiction des Pharaons était crédible. Mais, à vrai dire, une momie placée pour trois milles ans dans une tombe ne peut que faire proliférer des bactéries invisibles qui attaquaient autrefois les archéologues et provoquaient leurs morts pour qu’ensuite, on allègue l’idée de la malédiction des Pharaons. Maintenant on aère la tombe les 24 heures suivant sa découverte pour chasser l’air infesté et le rendre pur. C’est ainsi que l’idée de la malédiction des Pharaons n’est plus.