Le président français Emmanuel Macron prononce un discours lors d'une visite pour l'exposition commémorative du siècle de l'ouverture de la Grande Mosquée de Paris, à Paris, le 19 octobre 2022. Photo : Ludovic MARIN / POOL / AFP.
Les attentats en Europe de ces dernières années, les attaques de ces derniers mois, même s’ils ne sont que la suite logique d’une guerre déclarée à la France depuis le début des années 90, doivent faire prendre conscience qu’on ne peut plus rester les bras croisés à regarder pousser sur notre sol l’islam radical. Il faut dire stop à celles et ceux qui nous répètent que les attentats n’ont rien à voir avec la religion musulmane et les mettre devant les faits. Les musulmans ne sont pas tous coupables mais tous les coupables sont musulmans. Une fois cela admis, il faut être capable de faire une véritable révolution intellectuelle faisant admettre que si une guerre se gagne par les armes, elle se gagne aussi par les esprits.
Pour cela il faut se plonger dans ce qu’a fait Napoléon tant avec le Concordat en 1802 qu’avec les Juifs en 1807 et l’appliquer à l’islam. Après avoir établi le Concordat de 1801 (texte diplomatique signé entre Napoléon Bonaparte et le représentant du Pape Pie VII, qui concerne la seule Eglise catholique), il fera ajouter les articles d’avril 1802 qui s’appliquent aux religions protestantes et à la religion catholique et enfin les articles du 17 mars 1808 organisant le culte israélite, après la réunion du Grand Sanhédrin de 1807. Le catholicisme est reconnu comme « la religion de la grande majorité des Français », le Concordat ne fait donc pas du catholicisme la religion officielle de la France, il donne une place officielle aux autres religions, en 1802 pour le protestantisme, et en 1808 pour le judaïsme. La manière dont les consistoires protestants et juifs se mettent en place se veut un signe d’intégration. Dès les débuts du Consulat, Napoléon Bonaparte a voulu rendre la pratique religieuse compatible avec les nouvelles valeurs de tolérance et de liberté héritées de la Révolution. A ses yeux, toutes les religions devaient être admises sans exception et coexister pacifiquement, sans qu’aucune n’impose sa volonté aux autres, ni surtout à l’État. Ce sont les fondements de la laïcité, motivation première de Napoléon qui est l’initiateur de cette valeur.
Ainsi, il faut repenser la loi de 1905 sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat pour la simple et bonne raison que les rédacteurs de cette loi, dans leur bonté humaniste, n’avaient pas pris en compte l’islam et les musulmans pourtant présents dans les colonies (Il en est de même soit-dit en passant des bouddhistes). En effet comment vouloir contrôler ce qui se dit dans les mosquées, comment former et nommer un clergé Français, si l’Etat ne peut pas se mêler de religion ? Il faut donc réformer la loi de 1905 et la laïcité à la française dans son ensemble. N’ayons pas peur d’ouvrir un vaste débat utile et complet sur la question, sans exclure la possibilité d’une vraie révolution dans l’approche des religions par notre droit.
Ce nouveau Concordat doit se faire par la mise en place d’un véritable Conseil Français du Culte Musulman qui sera l’outil permettant, in fine, l’assimilation. « Français » a son importance car contrairement au gadget créé par Nicolas Sarkozy, ce conseil sera national et en aucun cas entre les mains de pays étrangers par le biais de ses diverses composantes. Ce nouveau conseil aura pour tâche de développer des imams de France, formés en France selon une conception républicaine de l’Islam. Il devra veiller notamment au respect des lois françaises et à l’usage de la langue française dans toutes les mosquées.
Vivre sa religion en paix impose de renoncer aux règles incompatibles avec les lois de la République. Cela impose de faire sien l’article 1er de la Constitution et le Code Civil. Vivre sa religion en paix c’est respecter les valeurs qui font la France, son mode de vie, son histoire et sa culture.
Vivre sa religion en paix c’est admettre que la République prévaut sur le Coran. Il ne faut ainsi pas hésiter à sanctionner sévèrement des comportements inadmissibles à l’intérieur même des mosquées. Le droit de pratiquer sa religion implique qu’il soit soumis à des conditions.
A côté de ce Concordat à construire en collaboration avec les Français musulmans ouverts et sincères, il faudra interdire les écoles musulmanes hors contrat tout comme il faudra interdire toutes les associations en rapport avec les salafistes, les Frères Musulmans mais aussi en relation avec des pays tels que la Turquie.
L’Etat, aujourd’hui, ne doit favoriser aucune religion, tout en respectant les traditions françaises qui sont devenues indépendantes de la pratique du catholicisme et dont tous les Français, et étrangers vivant sur notre sol, profitent.