Les anciens Egyptiens ont célébré de multiples fêtes. Viennent en premier lieu, les fêtes nationales au cours desquelles ils glorifiaient les anniversaires de leur victoire contre leurs ennemis, des batailles célèbres comme l’expulsion des Hyksos de l’Egypte par le premier roi de la dix-huitième dynastie le grand dirigeant Ahmôsis Iᵉ ou la mémoire des grandes batailles qui engageaient des Pharaons comme le roi « Thoutmosis III » et sa célèbre bataille « Meggido » dont les stratagèmes sont toujours enseignés dans les académies militaires et lui considéré comme pionnier du développement des arts et des tactiques du combat. Ils fêtaient également la mémoire de l’unification qui fut à la base de la création de leur Etat après que le nord de l’Egypte ( le delta ) et son sud ( la Haute Egypte) ont été unifiés en une seule entité. Parallèlement à ces fêtes nationales, les Egyptiens fêtaient également leurs fêtes religieuses qu’Hérodote nous a signalé que l’Egypte vivait toujours en période de fêtes. A peine quelques jours séparaient-ils entre une fête et une autre. Aussitôt une célébration religieuse prenait-elle fin dans une ville qu’une autre festivité en démarrait dans une autre. On en cite comme exemple, les fêtes qui célébraient des mythes religieux comme celle d’Isis et d’Osiris, d’autres dieux ou l’anniversaire de la fondation des temples. L’une des plus célèbres et longues fêtes a été le mariage divin entre "Hathor" - la Déesse de la Beauté et de l’Amour, et « Horus » le Seigneur d’Edfu près d’Assouan. A un certain moment de chaque année, les prêtres d’Horus portaient une statue de "Horus" sur son bateau sacré et naviguaient à travers le Nil vers le nord pour visiter "Hathur" à son temple à Dadandra dans le gouvernorat de Qena, où les célébrations duraient plus de dix jours et Horus restait dans l’hospitalité de son épouse Hathur à l’intérieur de son temple ; Des scènes de mariage divin étaient également célébrées entre les prêtres d’Horus et de Hathour qui consommaient de grandes quantités de vin préparé chaque année pour cette occasion. On sacrifiait également du bétail chaque jour et sa viande était distribuée aux prêtres et aux résidents de la ville qui en étaient ravis. En Egypte, ce pays agricole dont l’économie comptait sur l’agriculture depuis la nuit des temps, plusieurs fêtes étaient placées sous le signe de l’agriculture et de la récolte. Chaque année, les Égyptiens attendaient l’arrivée des eaux de crue, qui leur apportaient la prospérité et ils semaient les graines et attendaient la date de la récolte, qui était l’une des occasions les plus importantes pour eux à célébrer. C’était l’époque de la grande joie et les fêtes se succédaient partout dans les quatre coins de l’Egypte. C’était une occasion propice pour les troupes musicales, les chanteurs, les danseurs et les danseuses de se déplacer d’un village à l’autre et d’une noble maison à l’autre, pour organiser des concerts parrainés par les gouverneurs supérieurs des territoires et les hauts fonctionnaires, où les banquets ont été dressés. On y cuisinait les meilleurs mets, les enfants étaient joyeux et faisaient la fête comme leurs paires de nos jours. ils avaient de nouveaux vêtements et recevaient des cadeaux et des jouets. Bien sûr, le travail a été interrompu pendant ces jours de fête ainsi que la scolarisation des élèves dans les écoles placées sous la supervision du temple. Ce qui faisait la beauté des fêtes pharaoniques est qu’elles étaient intimement liées à la reconstruction et à la construction. Le jour de la fin de leurs grands projets était un jour de fête pour tous ceux qui y travaillaient. Le jour de la fin de la construction de la pyramide a été un jour célébré par tous les Egyptiens qui glorifiaient l’achèvement du complexe hiérarchique de leur roi qui gouvernait selon les principes du droit et de la justice.