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Editos

La reine Hatchepsout et la découverte de la momie

Zahi Hawas / CRIS
Zahi Hawas / CRIS BOURONCLE - AFP

Le projet d’étude des momies égyptiennes pourrait-il  permettre  une réécriture  de la vraie histoire  des Pharaons ?  Je pense que la réponse  est  oui surtout après  la découverte de la momie de  la reine « Hatchepsout »  considérée  comme la plus splendide des découvertes après celle  du roi Toutankhamon. Cette nouvelle était placée  à la une de  tous les journaux dont le « New York Times » et des magazines internationales comme  le quotidien français « Le Figaro ». Un  ami du  Chili  m’a même appelé pour   me dire  que  c’était une première  au  Chili qu’une nouvelle concernant un pays arabe occupe  ainsi  la vedette dans leurs journaux.  Certains amis se  sont étonnés que la  momie de la reine  égyptienne a montré  qu’elle  était obèse.  L’ancienne ministre Fayza Abul  Naga,  qui voue une grande admiration  à  cette reine qui  a  gouverné le plus grand empire du  monde  antique, a été  sidérée de l’apprendre  alors que pas  un seul  indice  ne laisse penser  que la reine n’était pas belle. Parfois même une certaine corpulence  pourrait  revêtir la femme d’une certaine  beauté. C’est  pourquoi  je confirme que Hatchepsout était  parmi  les plus belles reines d’Egypte  et qu’elle avait  séduit, par  sa  féminité, le plus grand architecte  de son  temps Sénènmout qui  est  devenu l’un  de  ses amants et lui  a construit « Deir el- Bahari » le  plus beau  temple funéraire  qui  ait été  bâti  pour un roi  ou  une reine d’Egypte et même  Hatchepsout  l’a autorisé à  être enterré à côté  de son temple  sacré ;  de plus, Sénènmout  était  le précepteur et l’éducateur de  la princesse Néférourê, la fille de la reine  Hatchepsout. Il  est  certain que  Hatchepsout n’était pas obèse  au vrai  sens du mot :  la preuve en est  qu’elle a autorisé ses artistes à représenter sur les murs de son temple  à  Deir el- Bahari  la reine du pays de Pount en  tant  qu’une reine petite   et derrière  elle était  représenté l’âne dont elle se servait  pour son transport  comme  si l’ancien  Egyptien  sympathisait avec la souffrance  de cet animal chargé  de la porter : il a été représenté infiniment  minuscule  aux côté de  la grosse reine. Ce  sens de l’humour  ne se serait  jamais manifesté  chez la reine  Hatchepsout, la propriétaire du  temple, si elle-même  était  obèse sinon  l’artiste  aurait été lui- même embarrassée  de  sa représentation. La scanographie  a démontré que  la reine  Hatchepsout était  morte  à l’âge de cinquante ans  après  avoir longuement  souffert  de problèmes à la colonne vertébrale, du diabète  ainsi  que de la leucémie   qui ont  anticipé  sa mort.  A ce propos, il  faut souligner le fait  que c’est l’inflammation  dentaire  dont souffrait  Hatchepsout  qui se cache derrière la découverte du secret  de  la dent se trouvant  dans le  coffret. C’est le momificateur qui a placé la dent  manquante  à  la mâchoire  de la reine dans le coffret contenant  ses entrailles qui  nous a guidé   jusqu’à la momie  de la reine. Des amis de l’entourage  de « Seth », le dieu du  mal  chez l’ancien Egyptien - et  qui n’ont aucun  lien  avec l’archéologie4- ont été emportés par leur rancune  et  ont mis en  doute ce  fait comme  nombre de  paresseux qui ne  travaillent  pas et sont  courroucés  de voir le monde  entier parler  des Egyptiens qui  ont déterré  ce  secret. D’autres indices ont prouvé  que la reine n’a pas été tuée  pour avoir  destitué  de son  trône Thoutmôsis III le  fils  de son  mari.  Le cancer est la cause de la mort  de cette reine au  bout d’une vie mouvementée  au  cours de laquelle  elle  a  insufflé  la force  dans l’empire égyptien  qui avait  besoin  de son  règne  et non  de celui  d’un adolescent. Elle  a gouverné pour  près de  vingt ans faits de  construction,  de reconstruction  et  d’expansion de  l’empire. Subsistent  toujours des secrets et des énigmes  concernant les Pharaons qui  ont gouverné l’ancien  empire  par la science et le savoir.