NEW YORK, NEW YORK – 31 JANVIER: l'ambassadeur d'Ukraine auprès des Nations Unies, Sergiy Kyslysya, s'adresse aux médias à la suite d'une réunion du Conseil de sécurité pour discuter de la situation entre la Russie et l'Ukraine le 31 janvier 2022 à New York. Le renforcement militaire massif de la Russie aux frontières de l'Ukraine a inquiété les nations de la région et du monde quant à la possibilité d'une autre guerre européenne. La réunion du Conseil de sécurité est la dernière tentative pour désamorcer la situation. Photo : SPENCER PLATT / GETTY IMAGES AMÉRIQUE DU NORD / Getty Images via AFP.
- Les idées développées dans cet article n’engagent que l’auteur
Les citoyens subissent selon moi au quotidien une hypnose de masse, une véritable programmation de l'extérieur qui est destinée à changer et à orienter leurs choix, leurs goûts, leurs opinions. Nous ne sommes plus que quelques-uns à être indépendants de ces influences externes et de ces formatages, à tel point que certains experts de l’influence estiment que 90% de la population mondiale virait sous une sorte « d'hypnose permanente », pour le meilleur ou pour le pire, donc constituerait comme l’avait affirmé le père de l’influence et du marketing américain Edward Bernays, une masse « docile et soumise » dominée par une élite. Ce constat est d’ailleurs valable quand bien même les cibles de ce formatage sont globalement persuadées de "penser par elles-mêmes. D’après l’ancien européen convaincu que j’étais et qui ai suivi de l’intérieur à Bruxelles l’évolution de l’Union européenne durant des décennies, je dresse aujourd’hui le constat que nous avons perdu, en tant que peuples et penseurs indépendants d’Europe, la « culture européenne » ou sa souveraineté civilisationnelle et géopolitique. Je m’explique : nous sommes devenus des sujets entre les mains de puissances mondiales et d’intérêts privés globalement anglosaxons, médiatiques et financiers qui gèrent les orientations des gouvernements eux-mêmes « désouverainisés » à partir de groupes économiques et multinationales qui représentent 90 % de la richesse mondiale. Ce « pouvoir invisible » - dont parlait ouvertement Edward Bernays lorsqu’il racontait son action d’influence au profit des gouvernements américains, des lobbies des cigarettes et autres multinationales anglosaxonnes -, est permis depuis l’ère télématique et marketing par des « faiseurs d’opinions » professionnels qui concourent à une désinformation de masse extrêmement efficace et douce qui est relayée par les médias occidentaux, eux-mêmes possédés par ces mêmes forces multinationales qui s’imposent aux Etats souverains eux-mêmes. Quelques exemples suffisent dans l’actualités continentale récente : les Européens sont prêts à mourir pour défendre les intérêts américains en Ukraine, mais ils ne savent même pas pourquoi, et s’ils venaient à mourrir pour les Ukrainiens il n’est pas sûr qu’ils le feraient pour leurs propres nations….
Les Européens ne cesseront jamais de m'étonner.
Pensez-y : les Européens consentent à tous ces sacrifices liés à l’Ukraine, alors même que des dizaines de millions d’entre eux vivent en dessous du seuil de pauvreté, et que ces pauvres sont même en augmentation constante. Défendre les Ukrainiens assiégés est certes apparemment très noble, mais la chose étonne quand on sait que ces mêmes Européens solidaires d’un pays qui n’a aucun accord de défense avec l’UE et n’est pas membre de l’OTAN ne peuvent plus payer leurs factures d'énergie et ne peuvent plus joindre les deux bouts. Bien que les entreprises ferment et qu'il y ait des millions de chômeurs, nous nous envoyons des dizaines ou des centaines de milliards d'euros à Kiev… Or ce degré d’acceptation des sacrifices n’est pas le fruit du hasard ni le résultat du patriotisme de nos ancêtres mais d’un formatage de masse qui a rendu acceptable ces mêmes efforts sacrificiels. Autrefois, les guerres se faisaient avec des armes, avec des activités de renseignement et tout au plus avec des trahisons, où, de part et d'autre, on tentait de soudoyer un officier supérieur ou un politicien, etc... Aujourd'hui, les guerres sont faites d’abord et préparées médiatiquement par la désinformation de masse, de sorte que cette désinformation ne caractérise plus uniquement les dictatures mais aussi les démocraties libérales. Toutefois, la différence avec le passé est que le citoyen ordinaire ne pouvait pas être au courant jadis de ce qui se passait et donc des plans des dirigeants autoritaires alors qu’aujourd'hui, avec les nouvelles technologies de communication, les masses sont conscientes des faits, en tout cas si elles sont déterminées à se donner la peine de se faire une idée de ce qui se passe et donc à condition de lire et de comprendre les informations disponibles. Or, le pire pour les gouvernements, ce serait justement que les citoyens lisent et s'informent plus et mieux, d’autant que la loi ne les empêche pas et que les matériels existent... Le pire désastre qui pourrait arriver aux gouvernements, aux groupes de pouvoir, ce serait si un peuple venait à penser avec son propre esprit et se libèrerait de la pensée unique qui sévit dans le monde. Si le citoyen lisait et s'informait, s’il réfléchissait, en effet, le peuple et même les masses seraient alors plus difficilement manipulables, et ce serait alors une malchance des hommes politiques….
C'est justement là que l’Union européenne intervient…
L’Union européenne intervient justement depuis des années pour éviter que les circulations d’avis et d’informations échappent au contrôle des pouvoirs, ceci notamment avec les dispositifs du « Code de bonnes pratiques sur la désinformation » qui a été signé au sein du « Centre de la transparence » de l’UE. En vertu de ces dispositifs règlementaires, l'Union européenne considère désormais ainsi comme « désinformation » tout ce qui est en dehors des cadres des organes officiels d'information, donc en dehors des grands groupes éditoriaux « mainstream » qui gèrent l'économie, la géopolitique et la politique. Ces grands organes de presse « conformes » sont d’ailleurs tous signataires du « code de bonne information », et les premiers rapports de référence de ces organes de l’Union européenne sur la mise en œuvre des engagements pris dans le cadre du code de « bonne conduite sur l'information » ont été présentés. Les principales plates-formes en ligne signataires de ce code sont : Google, Meta, (Facebook), Microsoft, TikTok et Twitter. Ensuite, on trouve les groupes privés qui sont nés pour l'occasion comme celui d'Enrico Mentana, directeur du journal télévisé italien 7tv qui appartient à l'actionnaire majoritaire de Corriere della Sera, Urbano Cairo, par ailleurs éditeur italien, directeur sportif, dirigeant d'entreprise, président du Torino Football Club, de Cairo Communication et de RCS MediaGroup (dont il est également PDG). Bref, il s’agit en quelques sortes d’un Rupert Murdoch italien. On retrouve aussi l"Italian Digital Media Observatory", (IDMO), un hub national qui soutient et met en œuvre le travail de l'Observatoire européen des médias numériques (EDMO). L’IDMO fait partie d'une communauté multidisciplinaire qui rassemble des chercheurs, des « vérificateurs de faits » et des experts des médias sociaux et des « récits numériques ». Les partenaires du projet sont également les entreprises TIM, la Rai, le Gedi, l'Université de Rome Tor Vergata, NewsGuard, Pagella politica, T6 Ecosystem, qui, tous, se sont engagés à unir leurs forces et leurs expertises pour « lutter contre la désinformation » …
En réalité, ne soyons pas dupes : ils combattent aussi par-là les libres penseurs et tous ceux qui sortent des limites « autorisées ». Il existe aujourd'hui plus d'une centaine de structures financées par l'UE qui vont dans ce sens du contrôle de l’information « correcte ». Aux prochaines élections européennes de 2024, tous ces groupes seront opérationnels pour désinformer… au nom de la « lutte contre la désinformation ». C’est-à-dire pour limiter ou interdire les flux d’information non conformes aux intérêts et idéologies des dirigeants occidentaux économiques, financiers et politiques et à leurs « agendas » que les « peuples » et les « masses » sont jugées incapables de comprendre et non autorisés à contester dans une vision élitiste et oligarchique du pouvoir. Cela fait que l’Occident n’a pas forcément de leçons de morale à donner à certains pays « illibéraux » ou à des régimes du « sud » accusés de désinformer les masses alors que l’UE et l’Occident le font aussi, quoi que de manière apparemment « douce ».
Que veut dire tout cela ?
En fait, tous ceux qui n'adhèrent pas à la doctrine officielle de la pensée unique n'ont pas la possibilité de communiquer avec les masses. On est ainsi revenu à l'information médiévale, lorsque seule l'élite pouvait communiquer, le citoyen ne pouvant pas exprimer ses idées et ses opinions si elles sont contraires à celles du Système officiel.
Qui décide si une information est fausse ou vraie ? Ce qui se passe réellement est que dans l'Europe et l'Occident démocratique, lorsque l’on a commencé à « globaliser » l'information (pensée unique), on a ensuite globalisé et uniformisé l'ensemble de la population dans une « alimentation » unique pour tous, comme on le voit avec la farine de grillon, la viande et le lait synthétique, etc. C’est dans ce contexte que Billy Gates ou Rupert Murdoch, après des investissements dans les industries pharmaceutiques sur les vaccins de la pandémie du covid-19, ont investi massivement dans l'agroalimentaire. De la sorte, ils continuent leur action visant à façonner les habitudes et choix de « l'être humain du troisième millénaire », homologué, de la nourriture à la culture, en passant par les modes et l’information, les êtres humains étant devenus tous pareils, identiques, homologués, tous zombies. Or il est très clair que pour obtenir ces résultats, il est nécessaire au préalable d'impliquer les grands groupes éditoriaux tels que Rupert Murdoch et d'autres, qui représentent un vaste conglomérat économique spécialisé dans le secteur des médias de masse, parmi les plus importants dans le domaine au monde : Pour citer les seules organisations fondées par Rupert Murdoch, mentionner notamment News Corp,
Fox News, Sky News, News Corp, Sky UK, Fox, Fox Corporation et autres. Rappelons que le groupe d'édition Murdoch touche environ 4,7 milliards de personnes chaque jour, soit les trois quarts de la population mondiale. Ces dernières années, Murdoch est devenu l'un des plus grands entrepreneurs au monde dans le domaine du satellite numérique, du cinéma et de bien d'autres formes de médias. Étrangement, pour la Commission européenne et le Parlement européen, cette concentration du pouvoir dans la communication ne pose aucun problème, alors que pendant des années, la concentration du pouvoir dans les médias télévisuels italien par Silvio Berlusconi, un nain comparé à Rupert Murdoch, a été considéré comme grave et lui a créé tant de problèmes… Deux poids, deux mesures.
L’exemple de la censure des opinions « non-conformes » au sujet du traitement des informations sur la Russie et la guerre en Ukraine
Vous trouverez par exemple ci-dessous un exemple de données traitées par les groupes les plus importants qui exploitent des plateformes numériques et réseaux sociaux en Europe occidentale à partir de la section "crise" des rapports d’analyses sur la guerre d'agression en Ukraine :
-la plateforme YouTube de Google a ainsi bloqué plus de 800 chaînes et plus de 4 millions de vidéos liées au conflit russo-ukrainien depuis le 24 février 2022.
- entre février et décembre 2022, Microsoft Advertising a empêché environ 25 000 communications d'annonceurs liées à la crise ukrainienne dans le monde et supprimé 2 328 domaines.
-TikTok, entre octobre et décembre 2022, a assisté à la « vérification » de plus de 90 vidéos liées à la guerre et à l’issue de cette « vérification » de l’info, 29 vidéos ont été supprimées.
L’autre exemple du traitement médiatique européen et occidental de la pandémie de covid 19
Concernant, la pandémie de Covid-19, la désinformation ambiante a été encore plus flagrante que durant la guerre en Ukraine, car non seulement des centaines de milliards d'euros de vaccins étaient en jeu, mais il s’agissait là d’un test à l’échelle mondiale pour observer si la manipulation citoyenne de masse moderne allait être possible à cette échelle... Après le test, ces groupes de pouvoir ont eu la confirmation qu'ils pouvaient manipuler et gérer la population mondiale à volonté en la terrorisant psychologiquement. On peut citer notamment le mot d’ordre lancé par le directeur de l'AIFA, Magrin, concernant les vaccins d’Astrozeneca : « taisez-vous sur les dégâts ou le vaccin sera tué »…. C’est ainsi que Mario Giordano, l'un des rares journalistes italiens dignes de ce nom, a répondu, dans son émission du mardi "Fuori del Coro", au directeur de l'AIFA, en mars 2021, qu’il avait commis « un attentat mortel post-vaccination » sur les moins de 50 ans…. Or les données officielles et statistiques dont on dispose sur les effets indésirables sont connues chez les « guéris » depuis janvier 2021. Le fait d’apprendre comment les industries pharmaceutiques ont affecté les soins de la santé publique des citoyens européens choque. On sait également aujourd’hui que le financement des associations de tout type et de toute taille dans le secteur médical est passé de quelques centaines de milliers d'euros à plus de 10 millions d'euros. On a alors également financé des événements pour la promotion de la vaccination générale des enfants. Le plus « généreux » de tous les laboratoires pharmaceutiques étant sans conteste "Pfizer".
Dans la meilleure tradition des régimes autoritaires, toute la presse s’est ainsi montrée asservie au système de pensée unique et tout le monde a dû se taire. Je fais allusion aussi à tous ceux qui se font appeler « journalistes indépendants » et qui ont relayé servilement une immense campagne de désinformation de masse. Quelques noms viennent vite à l’esprit pour le cas italien : Bruno Vespa, Enrico Mentana, Giuseppe Brindisi, Lilli Gruber, Myrta Merlino, Tiziana Panella et tant d’autres…. Sans oublier les déclarations d'hommes politiques comme Licia Renzulli (FI). Mais ce qui est plus grave, cela a été le silence du gouvernement. La plupart de ces acteurs de la désinformation sont compromis et membres de l'AIFA. Rappelons qu’au lendemain de la publication des documents de l'AIFA, la justice avait déjà envoyé un avis de garantie à l'ensemble du comité scientifique et à l'AIFA. Des dizaines de millions d'euros de financement public ont été ainsi alloués aux industries pharmaceutiques et d’autres fonds ont été dédiés à la lutte contre toutes les associations qui pourraient nuire directement ou indirectement au vaccin.
Quelle confiance les citoyens européens peuvent-ils avoir aujourd'hui envers tous ces médecins, virologues, journalistes, analystes, écrivains, hommes politiques, qui ont relayé une propagande de vaccination de masse qui, aujourd’hui, apparaît avoir entraîné des effets négatifs importants ? Je me souviens du professeur Luc Montagnier, le lauréat français du prix Nobel, qui a été littéralement détruit par la presse mainstream pour ses positions sur un vaccin parfois mortel. Je me souviens d'une conférence il y a 5 ans, à Paris, où 500 médecins du monde entier, virologues, chercheurs, etc., se sont tous levés lorsque Montagnier a pris la parole, non pas des applaudissements, mais une véritable standing ovation pour le scientifique alors renommé et pontifié…. Il finira par être réhabilité à mesure que la vérité éclate sur les effets négatifs graves et nombreux des vaccinations de masse anti-covid.
En guise de conclusion
Désormais, la société postmoderne est à la merci de la Pensée Unique qui assume des traits de plus en plus totalitaires, certes de façon « soft ». Et la réaction générée au sein des citoyens et des masses est parfois un profond sentiment inconscient de malaise et de vide par rapport à tout ce qui a produit nos grandes civilisations pendant des siècles. Le résultat de tout ce processus de conditionnement des masses par le contrôle des informations et des habitudes est en train de produire un véritable "Système pour tuer les Peuples". Terminons donc avec ces paroles sages du grand écrivain et linguiste italien mondialement célèbre, Umberto Eco : « Ceux qui ne lisent pas, à soixante-dix ans n'auront vécu qu'une seule vie : la leur. Quiconque lit aura vécu cinq mille ans : il y a eu l’épisode de Caïn qui a tué Abel, puis de Renzo qui a épousé Lucia, la fiancée d'Alessandro Manzoni, ou encore celui de Giacomo Leopardi qui a admiré l'Infini. Parce que la lecture est une immortalité à l'envers ».