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Editos

Le Dialogue soutient Florence Bergeaud-Blacker !

Le Dialogue

Florence Bergeaud-Blackler vient de publier Le Frérisme et ses réseaux, une enquête nourrie sur l’entrisme des frères musulmans en Europe. Depuis, la chercheuse est victime d’une impressionnante campagne de dénigrement et de harcèlement sur les réseaux sociaux…

 

Florence Bergeaud-Blacker est chercheuse au CNRS et docteur en sociologie. Elle est l’une des plus brillantes spécialistes de l’islamisme et mène, depuis plus de vingt ans, un patient et remarquable travail d'analyse de l'islamisation de la société française et la manière dont les islamistes s'approprient le paysage sociétal et culturel. Elle s'est également intéressée à la norme du « halal », et a produit une étude remarquée sur l’alliance objective entre le capitalisme agroalimentaire et l'obsession de pureté rituelle des dictatures islamiques, notamment l'Iran chiite. Évidemment, elle fut massivement critiquée et attaquée dans les années 2010 pour ses travaux pourtant rigoureusement sourcés, académiques et salués par les vrais spécialistes de la question. 

Dans son dernier ouvrage, Le Frérisme et ses réseaux, préfacé par le grand islamologue français Gilles Kepel, elle analyse minutieusement et méthodiquement, de manière claire et dépassionnée, le fonctionnement idéologique et stratégique des Frères musulmans en France et en Europe. Inévitablement, et comme on pouvait s’en douter, ce brillant ouvrage fait de nouveau l’objet d’une véritable opération de dénigrement et de harcèlement qui vire à l’insulte et aux menaces. Bien entendu, de la part des nervis des premiers concernés, qui sont très actifs sur les réseaux, mais également et c’est toujours aussi consternant, par tous ceux qui les protègent et les couvrent depuis des années, notamment dans nos universités !

Ainsi, on retrouve, parmi les artisans de cette campagne infame et inquiétante, en premier lieu des membres du monde universitaire, comme un célèbre et ancien directeur du CNRS ( !), mais également des directeurs de revues soi-disant sérieuses, qui sont en fait à l’origine de la chape de plomb idéologique et du terrorisme intellectuel (pro-palestinien, antisioniste – voire antisémite –, anti-occidental, pro-islamiste…) qui règnent en maître et depuis des années dans le milieu de la recherche française. A cela s’agrègent tout ce qu’on peut trouver d’islamistophiles, de militants d’extrême-gauche, décoloniaux, communautaristes et indigénistes et au final, tous les idiots utiles, islamo-gauchistes et autres compagnons de route de la sphère frériste ! 

Comme ses « collègues » sont plus des militants que de vrais chercheurs et qu’ils sont très mauvais (rappelons-nous leurs analyses sur les printemps arabes : « c’est la fin des dictatures et la démocratie va s’installer partout », « Assad va tomber dans quinze jours », « il n’y a pas d’islamistes dans les manifestations et les oppositions » puis « les Frères musulmans sont des islamistes "modérés" et c’est bien qu’ils remplacent les dictateurs » ou encore « la Syrie sera un nouvel Afghanistan pour les Russes, qui vont par ailleurs se couper définitivement du monde arabe », « dire que des jihadistes s’infiltrent dans les flux de migrants, c’est un fantasme fasciste », « il faut comprendre les terroristes »,  etc…), ils n’ont pas grand-chose à opposer sur le fond au travail de Florence Bergeaud-Blacker. Alors ils se limitent aux traditionnels anathèmes : extrême-droite, nazi, sioniste…

L'entrisme des Frères musulmans est au cœur de leur stratégie depuis leur création par Hassan al Banna en 1928. Leur devise (« Allah est notre objectif, le prophète notre chef, le Coran notre loi, le djihad notre voie, la mort sur la voie d'Allah notre plus cher espoir ») ne laisse pas beaucoup de place au doute quant à leurs objectifs. Grands adeptes de la taqiya, ils ont très bien compris comment ils pouvaient, en copiant les techniques révolutionnaires occidentales, créer des syndicats ou des associations, tout en reprenant des éléments de langage wokistes, pour s'insurger, profitant de nos faiblesses et de notre tolérance, contre « l'islamophobie » dès que leurs revendications ne sont pas satisfaites. Aujourd’hui, les Frères sont en position de force dans les universités belges et françaises où il est à présent quasi impossible de débattre de certains sujets comme la laïcité.

Il est certain que ses derniers travaux vont nuire à la réputation de Florence Begeaud-Blackler en tant que chercheuse. Assurément, elle sera mise à l’écart, se verra refuser des postes ou des promotions et les financements pour ces recherches seront supprimés.

Or, et c’est beaucoup plus grave, ces attaques contre la scientifique, comme en leurs temps celles contre Myriam Benraad, Gilles Kepel, Bernard Rougier et tant d’autres de nos collègues, sont de véritables appels au meurtre et peuvent avoir des conséquences tragiques comme pour Samuel Paty ou Charlie Hebdo.

Pour avoir écrit la vérité, simple mais glaçante, et pour avoir expliqué comment les Frères musulmans étaient en train de s'emparer de l'Union européenne et du monde universitaire, et enfin, comment ils censuraient le débat dès qu'il est question des dérives de l'islam, la chercheuse est aujourd'hui menacée de mort !

Il est donc urgent que nos médias officiels évoquent cet odieux scandale et que nos responsables politiques, si prompts à condamner avec la « plus grande des fermetés », réagissent en assurant la protection de Florence Bergeaud-Blackler et en prenant des mesures fermes contre les auteurs de ces lynchages en règle. 

En attendant, LeDialogue tenait à saluer la qualité des travaux de Florence Bergeaud-Blackler et surtout, l’assurer de tout son soutien !