Si je me mettais à raconter à quelqu’un la malédiction de Anti Sheido , il ne la croirait jamais. Néanmoins, ce que je relate maintenant a effectivement eu lieu lorsque nous avons découvert la tombe de l’un des chefs des ouvriers à l’intérieur de celles des bâtisseurs des pyramides et dont l’emplacement se trouve au sud-est du sphinx, prouvant ainsi au monde entier que les Egyptiens sont les constructeurs des pyramides.
J’ai conté à mon ami Anis Mansour l’histoire de cette découverte ainsi que celle de la première malédiction survenue le jour même du grand séisme, où devait se tenir la conférence de presse ; comme je lui ai parlé de la deuxième malédiction qui a eu lieu lorsque je fus atteint d’une crise cardiaque avant 1992, la date de la tenue de la deuxième conférence de presse. C’est à partir de ce moment que certains ont essayé de me convaincre de l’existence de la malédiction des Pharaons.
Le grand écrivain Anis Mansour a accordé un grand intérêt à cette découverte ; Mais nous sommes convenus de ne publier la nouvelle qu’après concertation avec le ministre de la culture Farouk Hosni car il tenait à la présence du président Hosni Moubarak à cet événement. Mon ami Mansour m’a promis de le faire mais il n’arrêtait pas de me contacter pour être mis au courant des dernières nouvelles. Je lui racontais des histoires au sujet de l’évolution des fossiles de même que d’autres liées à la découverte, par pur hasard, de ces tombes. L’histoire a commencé l’un de ces jours du mois d’août 1990 alors que j’étais à mon bureau au plateau de Gizeh, vaquant à mes occupations professionnelles et pensant au lieu où se trouvent les tombes des bâtisseurs des pyramides que je cherchais réellement. On a commencé les fouilles au sud-est du sphinx pour ne rien trouver une année durant. J’ai commencé à réfléchir à d’autres endroits probables à leur inhumation. J’ai même écrit dans ma thèse de doctorat que ce lieu qui se trouve au sud-est du sphinx est le seul du point de vue géographique susceptible de servir de sépulture aux ouvriers, surtout qu’il existe une barrière qui sépare ce lieu des pyramides de Guizèh. De plus, j’étais impatient de trouver ces tombes car en fait les Juifs lançaient des campagnes de désinformation à travers lesquelles ils confirmaient être les bâtisseurs des pyramides. Je n’oublierai jamais quand le premier ministre israélien Menachem Begin a visité le Caire pour exprimer juste avant combien il était content de voir les pyramides construites par ses ancêtres.
J’étais fou de rage à cause de cette déclaration. Suite à sa visite aux pyramides, la journaliste Hoda Tewfik lui a posé la même question ; et lui de le nier et a dit qu’il croyait fermement maintenant que les ce sont les Egyptiens qui ont bati les pyramides. C’est comme si c’était le bon Dieu qui voulait réfuter la pensée sioniste lorsqu’un jour du mois d’août, j’ai vu venir cheick mohamed mohamed , le doyen des gardiens venir lui dire qu’une jeune touriste est tombée du dos d’un cheval à proximité des pyramides, quand le sabot du cheval a buté contre un ancien mur. J’ai mis mon fameux chapeau , pris ma voiture et me dirigea vers le lieu de l’accident pour trouver une partie d’une ancienne tombe submerger du sable où elle était enterrée pour 4500ans tout au moins. Mon cœur battit très fort de joie alors que je sentais être sur le point de faire la plus grande découverte archéologique en mettant au grand jour les tombes des bâtisseurs des pyramides. C’était l’un des moments les plus chers de toute ma vie. Cet instant même de la découverte. Et dans les journaux, on annonça que j’allais donner une conférence, au centre des diplomates étrangers à Zamalek, sur les dernières découvertes archéologiques dans la région des pyramides. Et, lorsque Anis Mansour a appris la nouvelle, il a pensé que l’interdiction de publication a été levée et que j’allais enfin annoncer la découverte. Il a commencé alors à écrire toute une série d’articles sur ces nouvelles découvertes. Il a commencé par inviter le président Moubarak à y assister surtout que le tourisme à cette époque avait souffert d’une certaine régression en raison d’attentats terroristes. Le premier responsable des antiquités éprouva alors une certaine jalousie et commença alors à semer la zizanie entre Farouk Hosni et moi-même. Le président Moubarak visita alors, en compagnie de Mouammar Al Kadhafi, le lieu de la découverte. Nous avons envoyé le chef du service d’investigation des antiquités, le colonnel Abd-El- Hafez Abdel Karim chercher la responsable du dépôt mademoiselle Amal Samuel pour avoir accès aux statuettes. Après la visite, nous nous sommes rendu compte qu’un des ouvriers du chantier en a volé une qu’on venait de découvrir. La vengeance commença alors et l’ordre fut donné de faire l’inventaire du dépôt et moi muté aux service des antiquités du Caire. J’ai senti qu’une jalousie aveugle orchestrait un stratagème habile de vengeance manœuvré par le parti des amis du dieu Set, dieu du mal chez les anciens Egyptiens. J’ai été acculé à démissionner. J’ai choisi de d’éviter toute confrontation avec quiconque.
A quelques mois de cet accident, j’ai reçu mon ami la vedette Omar Al-Chérif au moment où on avait trouvé la statuette volée. On prit l'événement en photo et les journaux les ont publiées en posant malicieusement la question : Mais où est passée la statuette ? comme si c’étaient nous qui l’avions volé.
J’ai décidé de partir enseigner à l’université de Los Angeles pour enfin m’éloigner d’Anti Shedo et de cette ambiance de malédiction qui non seulement a causé le séisme, ma crise cardiaque et ma démission mais bien d’autres choses. Avant de partir, j’ai rencontré mon ami Anis Mansour pour nous promener ensemble au bord du Nil qui a eu une conversation avec moi que je ne peux pas divulguer et publier. Des propos francs et sincères qui pourraient embarrasser certains.